Quelques mots d'abord sur vos principales missions ?
Je suis DSI du groupe depuis avril 2006. J'ai pour mission d'accompagner sa croissance au niveau international. J'ai en charge de faire évoluer les outils financiers, le système de facturation des fournisseurs et des franchisés, le système de gestion de la relation client, ainsi que le site extranet à destination des franchisés.
Le groupe Alain Afflelou est la première franchise optique en Europe. Il compte 872 magasins, pour un chiffre d'affaires de 666,9 millions d'euros. Nous vendons 2 millions de montures Alain Afflelou par an, 8,5 millions de lentilles l’Éphémère D’afflelou et 1,7 million de verres exclusifs Alain Afflelou.
Vous vous êtes lancé en 2007 dans la refonte partielle de votre système d'information. On parle beaucoup du retour des grands projets de transformation et de l'innovation dans les DSI. Est-ce le cas chez Alain Afflelou, ou bien restez-vous centré sur la rationalisation ?
Ce projet représente une synthèse de ces deux tendances. C'est un chantier de transformation, certes, mais qui a pour objectif de rationaliser notre organisation et par conséquent de produire des économies. A l'origine, la société disposait d'applications pour chaque grande fonction : comptabilité, direction générale, juridique, relation avec les franchisés. Mais ces différents outils ne communiquaient pas entre eux.
L'idée n'était pas de déployer un nouvel ERP couvrant l'ensemble. Nous avons préféré rester sur une architecture composée de plusieurs solutions spécialisées, mais qui soient capables de communiquer entre elles. L'intégration de ces différents éléments devait pouvoir former un système de gestion unique assurant une centralisation des informations, une qualification des données en s'assurant leur mise à jour par le bon interlocuteur, ainsi que leur cohérence et la présence d'un historique à un endroit déterminé.
Parmi nos critères de choix, nous recherchons des solutions compatible avec la plate-forme iSeries d'IBM. Notre système de comptabilité tourne en effet dans cet environnement, et nous n'avons pas prévu d'en changer. Dans l'optique de notre développement international, le multilinguisme faisait également partie des fonctions demandées. Enfin, la sécurité et le caractère centralisé des architectures applicatives figuraeint également parmi nos critères.
2007 a été pour vous l'année de la refonte du CRM. Vous avez opté pour l'outil d'Isys pour cette partie. Pourquoi ce choix ?
La partie CRM constitue la première étape de la refonte du SI. Nous avons missionné la cabinet CXP pour nous accompagner dans le choix du produit. Nous avons retenu Minos CRM dans la mesure où cette solution s'inscrit dans une suite plus large qui nous donne des marges de manoeuvr en termes d'évolution. Isys [ndlr : groupe Ordirope] est également une société spécialisée dans la distribution qui est en cohérence avec notre société en termes de taille et de dynamisme. Sans compter qu'elle travaille en direct, sans passer par des distributeurs. Nous avons en effet besoin d'un acteur capable de suivre notre évolution, et d'être réactif.
La solution a été déployée entre février et juin 2007. La mise en production a eu lieu en juillet après une période pilote. Minos CRM est utilisé pour gérer les informations relatives aux prospects ainsi qu'aux franchisés - touchant aux magasins, aux données financières et juridiques.
Il est exploité par une cinquantaine d'utilisateurs, des commerciaux nomades mais aussi des collaborateurs du service juridique, du contrôle de gestion, du marketing produits, et la direction générale. Après chaque envoi mensuel des factures, des flux des données financières provenant du système comptable iSeries viennent alimenter le système de CRM.
L'année 2007 a été marquée par le lancement de Vista. Quelle est votre position vis-à -vis de cette nouvelle version de Windows ?
Il est urgent d'attendre. Nous ne sommes pas pressés de mettre en place cette nouvelle version. Au regard de la taille de notre société et de l'usage que nous avons des outils Microsoft, une migration vers Windows Vista représenterait beaucoup de perturbation pour les utilisateurs finaux, sans leur apporter une réelle valeur ajoutée. Je n'ai rien contre Microsoft. Mais dans notre cas, un tel changement technique, s'il était mis en œuvre, engendrerait beaucoup de problèmes avec finalement trop peu de résultats pour l'utilisateur.
Les technologies de vitualisation ont beaucoup mûri ces dernières années. Avez-vous adopté ce type de solutions pour rationaliser votre infrastructure ?
Nous avons recruté un nouveau responsable de production il y a un an qui s'est occupé de remettre au cordeau notre politique serveurs. Nous utilisons la virtualisation pour une partie de cette infrastructure. Je ne sais pas encore si nous la généraliserons.
Après le projet de CRM, sur quoi allez-vous concentrer vos efforts ? Quels sont vos autres projets
Nous avons travaillé en parallèle à l'internationalisation de notre outil financier. Pour la suite, nous prévoyons de refondre l'extranet destiné aux franchisés. D'une version statique, nous voulons passer à une plate-forme dynamique qui soit interfacée avec le système de CRM pour éviter les doubles saisies nécessaires jusqu'à maintenant...
Du côté des chantiers techniques, nous travaillons beaucoup sur la mobilité. Nos commerciaux nomades sont déjà équipés de portable depuis lesquels ils peuvent se connecter à distance à l'application de CRM, depuis les magasins des franchisés notemment, et ce en passant par une connexion 3G+ SFR et via un tunnel sécurisé par réseau privé virtuelle.
Enfin, nous optimisons l'assistance technique des utilisateurs. nous travaillons aussi sur la sécurité avec à la clé l'élaboration d'un plan de secours pour assurer la reprise et la continuité d'activité. Il s'agit d'un sujet important chez nous, le système d'information supportant notre cœur de métier.
Pour plus d'information :
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Alain Afflelou sur Bienvoir.com
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www.AlainAfflelou.com
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www.JournalduNet.com
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